La MLS compte 20 clubs cette saison, un total qui montera bientôt à 24 et, avant même qu’on ait le temps de s’y habituer, devrait grimper à 28, avec un droit d'entrée en forte hausse. Qui seront ces nouvelles équipes, quand arriveront-t-elles et qui convoite les futures places qui ne sont pas encore attribuées ? Voilà le moment de faire le point de la situation.
ATLANTA UNITED FC
Rare certitude « complète » jusqu’à présent, l’arrivée d’Atlanta en MLS la saison prochaine. Le club travaille sur de nombreux fronts : un complexe d’entraînement flambant neuf, la création de son premier maillot, et même la politique de prix des consommations dans son nouveau stade qui ouvrira ses portes en juin 2017. Le club négocie aussi avec des joueurs, même s’il est encore tôt pour bâtir une équipe alors que pour les principaux intéressés, 2017 demeure une échéance lointaine.
MINNESOTA
Le club existe déjà en NASL et a l’assurance de passer en MLS, mais on ne sait pas encore quand. Le stade sera prêt pour 2018, même si la construction ne commencera qu’après avoir reçu les autorisations nécessaires, ce qui ne pose aucun problème pour le moment. Un domicile temporaire reste d’actualité pour effectuer une entrée dès l’an prochain. Le club pourrait devoir changer de nom et de logo (dommage dans ce dernier cas) – on s'attend à Minnesota FC, mais un petit Twin Cities United ne serait pas pour me déplaire. Des annonces officielles auront lieu ce vendredi.
LOS ANGELES FC
Si lors de l’annonce de l’arrivée du club californien, il y avait une incertitude quant à sa première saison en MLS, elle a été gommée depuis. Le nouveau voisin du LA Galaxy frappera dans ses premiers ballons en 2018. En MLS en tout cas, car le club possède déjà des équipes de jeunes. Il évoluera dans un nouveau stade de 22 000 places, très bien situé et au pied duquel une station de métro vient d’être inaugurée. Le volet sportif du club sera dirigé par John Thorrington, qui ne cache pas ses ambitions, alors que sa gestion quotidienne vient d'être confiée à un trio de dirigeants locaux.
MIAMI
L’arrivée du probable futur club de David Beckham a des allures de telenovela. Après avoir enfin trouvé un emplacement pour le stade, le groupe de promoteurs a cherché le soutien des riverains, apparemment plus facile à convaincre que des autorités locales réticentes. Dernier épisode en date : un accord avec un magnat du rail pour bâtir près du futur dépôt de trains dans le même quartier. Parallèlement à cela, Beckham pourrait finalement n’avoir que des parts minoritaires dans le club. La MLS veut de solides garanties, mais a tout mis en place pour une entrée dès 2018 si le dossier avance rapidement dans le bon sens.
SACRAMENTO
Véritable succès populaire depuis ses débuts en USL il y a deux ans, le club y bat des records d’affluence. Au printemps, Don Garber s’est rendu dans la capitale de la Californie (à 200 km au nord-est de San José) et a même dit à un journaliste local qu’il s’agissait davantage de savoir quand Sacramento arriverait en MLS que s’il y jouerait un jour. Le club a aussi déjà dévoilé les détails du stade qu’il compte bâtir pour y évoluer. En outre, les dirigeants de la MLS ont reçu les garanties nécessaires quant à la solidité financière des investisseurs. Autrement dit, on n’attend plus que le feu vert.
SAINT-LOUIS
Là aussi, tous les astres sont alignés pour l’établissement prochain d’un club de MLS. Tout a commencé avec le déménagement à Los Angeles de l’équipe de NFL de Saint-Louis, ouvrant un peu plus grand la porte au ballon que l'on frappe avec le pied. Don Garber a poursuivi la discussion avec les politiciens locaux, et le projet a encore avancé rapidement. Tant et si bien que le n°1 de la MLS a déclaré aux médias du Missouri que le moment était opportun : la recherche d’un emplacement pour le stade a démarré promptement, alors que celle d’investisseurs n’a pas tardé à aboutir, avec la coalition rapide de dirigeants du monde des affaires et du monde du sport.
DETROIT
À peine le passage à 28 équipes évoqué, ce nouveau candidat a effectué une entrée en force. Les dirigeants de deux clubs de NBA ont officiellement annoncé leurs intentions de créer une équipe de MLS à Detroit. Alliés à un constructeur, ils ont même déjà des plans de stade très avancés au sein d’un complexe gigantesque à l’image de leurs ambitions.
SAN ANTONIO
De 2012 à 2015, la ville texane a eu un club en NASL qui a ouvert les appétits de passage en MLS. Celui-ci a fermé ses portes à la fin de la saison dernière, mais le goût est resté. Immédiatement, l’équipe de NBA de la ville a pris le relais, lançant un autre club, en USL cette fois, et les ambitions ont pris une tournure plus officielle. L’emplacement pour le stade a déjà été réservé.
CINCINNATI
L’invité surprise. Fin 2003, le club basé dans la ville disparaissait de la circulation en USL en toute discrétion. Cette année, son successeur, le FC Cincinnati, est un véritable succès populaire. De quoi attirer l’attention de la MLS, objectif avoué du président du club.
CHARLESTON
Charleston, c’est un peu comme le Columbus des divisions inférieures, un petit club sérieux, régulier, premier à se doter de son propre stade, etc. Plus ancienne entité professionnelle aux États-Unis avec Richmond (les deux ont été fondés en 1993), il ambitionne dès lors de rejoindre le plus haut niveau. Ce ne sera certainement pas pour tout de suite, mais c’est un plan à long terme.
LAS VEGAS
Même si elle est à chaque fois une grosse cote, la ville des casinos fait toujours partie des paris quand on parle de l’arrivée de plusieurs nouvelles équipes. Sa mairesse est confiante quant à la concrétisation future du projet, même si les favoris sont ailleurs.
OKLAHOMA CITY
Seules deux villes possèdent deux clubs dans les trois premières divisions américaines : New York et… Oklahoma City, avec le Rayo OKC (soutenu par les Espagnols du Rayo Vallecano) en NASL et l’OKC Energy FC en USL. De quoi se dire qu’il y a de l’intérêt pour le sport et pour une place parmi l’élite du soccer américain. Il faudra commencer par unir les forces de tout ce beau monde. Les dirigeants de l’OKC Energy se sont exprimés : la MLS est leur objectif à long terme mais ils ne veulent pas brûler les étapes.
CHARLOTTE
Avec Orlando comme modèle, Charlotte risque plutôt d’être dans l’ombre de Cincinnati. Un premier club autrefois brièvement en D2 existe encore en PDL, pendant qu’un autre est arrivé en USL en 2015. En Caroline du Nord, on pense que la tradition d’une ville de sport convaincra les bonzes de la MLS.
PHOENIX
Actuellement en USL, le club de la capitale de l’Arizona joue la carte des noms connus : il a attiré des investisseurs renommés et affiché ses ambitions en engageant Frank Yallop au poste d’entraîneur. Autre argument : un marché non négligeable pour cette ville d’un million et demi d’habitants. Des atouts suffisants pour devancer une concurrence solide ?
AUSTIN
Don Garber a mentionné le nom de la ville texane, elle entre donc en considération, mais aucun projet tangible n’a été publicisé à ce jour. Même les supporters qui soutiennent l’idée plaident pour qu’elle se concrétise lors d’un éventuel passage à 32 équipes.
SAN DIEGO
Le LA Galaxy et San José aujourd’hui, le Los Angeles FC demain, probablement Sacramento sous peu… et encore un autre candidat californien ! La ville située aux confins de la frontière mexicaine pourrait voir son club de NFL déménager, et certains dirigeants sportifs aimeraient installer une équipe de MLS dans le stade délaissé. Parmi eux, John Moores, qui a tenté deux fois, sans succès, d’investir dans un club de Premier League anglaise.
INDIANAPOLIS
Attirant régulièrement près de 10 000 spectateurs depuis sa fondation en 2014, Indy Eleven, aujourd’hui en NASL, a le potentiel public pour passer en MLS. Mais l’échec dans les discussions pour bâtir un stade fait que le club n’entre désormais plus en considération pour un passage prochain au niveau supérieur.
NASHVILLE
Dernière arrivée dans la course, la ville du Tennessee n'attend pas le lancement de son équipe en NASL en 2018 pour montrer son intérêt envers la MLS. Évidemment, les promoteurs se disent optimistes. Parmi eux, tant des hommes d'affaires que des politiciens.